Des danseuses nues au milieu des ruines
La danse nue, et plus justement les photos de danseuses nues, sont présentes dans une de mes séries intitulée « Danse en terre inconnue ».
Cette série représente, sur chaque photo, une femme qui danse nue dans des lieux abandonnés.
Lorsque j’organisais des soirées electro, j’étais fasciné par toutes ces personnes qui dansaient pendant de longues heures dans des lieux abandonnés ou en pleine nature, lui permettant de réécrire une histoire ponctuelle qui s’achevait au petit matin.
La première photo de danseuse nue, « le chant du cygne », a été imaginée bien longtemps avant que j’envisage mon concept.
Je pensais à une femme qui, dès les premiers rayons de soleil, s’arrêterait de danser pour s’éteindre en un clin d’œil et retourner à sa vie, que je considérais à l’époque comme une petite mort au regard de l’intensité des sensations procurée par le monde de la nuit.
Une danseuse nue, où le concept de liberté
La danse me fascine car c’est un moyen d’exprimer de manière non verbale un nombre incalculables de sentiments, et d’évacuer par là même de nombreuses émotions. Elle m’est étrangère et pourtant si familière.
J’ai choisi de montrer des danseuses nues pour faire un parallèle entre la liberté qu’offre la danse et celle d’évoluer nu. Libérées de tous codes sociaux dans un lieu en étant également exempt, ces danseuses sont nues car elles sont comme « posées » dans ces lieux abandonnés sans vie, eux-même mis à nu par le temps et par l’Homme.
La danseuse nue, ou plus justement ces femmes qui dansent nues, explorent donc le thème de la liberté poussé à son paroxysme.
Elles sont libres d’évoluer comme bon leur semble et sans aucun jugement. C’est ce lâché prise psychologique total qui m’intéresse dans cette série de danse nue, et c’est à mon sens l’une des plus grande valeur que véhicule à la fois la danse et la nudité. Il me semblait évident de réunir ces deux aspects et de les faire évoluer ensemble.