Cette série intitulée « Des-équilibre(s) » axe ma composition autour de la contorsion et de l’équilibre, et plus généralement autour d’acrobates nues.
Elle a réellement commencé un jour tragique: le vendredi 13 novembre 2015, jour des attentats de Paris.
Il s’agissait à la base de réaliser un duo avec des contorsionnistes nues qui viendrait s’ajouter aux précédentes images déjà réalisées avec chacune d’entre elle dans des lieux abandonnées (cf images ci-dessous), sans but bien précis.(suite…)
« Mad music » est une série de photo de nu artistique encore en cours, qui représente des musiciennes nues jouant de la musique classique dans un lieu abandonné. La notion de « mad » (folle) se caractérise par ces partitions qui volent, comme ensorcelées par la mélodie jouée dans ces lieux dénués de toute vie.
Une violoniste, une violoncelliste et une harpiste sont les sujets principaux. Il était important pour moi de trouver de vraies musiciennes car j’apportais énormément d’importance à l’authenticité des positions. Ces photos de nu artistique ont été prises alors que les musiciennes jouaient réellement.
Pour aboutir au résultat final que vous voyez ci-dessous, il aura fallut de nombreuses prises pour que la coordination entre la musicienne et le balai de partitions s’accordent. En effet je ne voulais pas qu’un envol de feuilles, mais bel et bien un balai gracieux que j’imaginais comme une danse.
Les musiciennes nues et leurs partitions
Ces musiciennes nues ne lisent pas leurs partitions et n’en sont pas dépendantes. Ce sont ces dernières qui s’accordent au son de l’instrument pour, tel un serpent charmé par une flûte, rentrer dans un mouvement hypnotique et tournoyer jusqu’à s’écraser au sol lorsque la musique s’arrête. Pour que cette série voit le jour, j’ai bien évidemment dû faire appel à plusieurs assistants pour que le résultat final ne fasse pas l’objet de la moindre retouche. Ce balai de partitions a bel et bien existé.
D’autres photos de musiciennes nues sont présentes sur cette page, et représente, toujours dans le même lieu abandonné en plein coeur de Paris, des femmes nues jouant de leur instrument avec en toile de fond la Tour Eiffel. Situé au 7e étage d’un immeuble Haussmanien, la symphonie de leurs instruments n’a, à ma grande surprise, éveillé aucun regard des passants situés quelques dizaines de mètres plus bas.
« Les p’tites curieuses » : une série photo de nu pour voir derrière le mur
Cette série photos de nu artistique représente des femmes nues presque toujours prises dans la même position, souvent très précise.
Cette série est née de mes propres actes, et de certaines de mes craintes. Dans des lieux abandonnés, il m’est parfois arrivé de regarder discrètement derrière un mur lorsque j’entendais des personnes arriver, des bruits peu rassurants et que je souhaitais avoir le coeur net de la situation. Je jetais donc un oeil discret afin de voir qui arrivait, et si le shooting photo pouvait continuer. Je parle à l’imparfait car désormais, je prends de court les « visiteurs » en allant directement les voir.
De ce fait maintes fois répétés est née cette idée de compositions. « Les p’tites curieuses », à quelques exceptions près, sont toujours appuyées contre un mur pour jeter une partie du buste et les yeux en avant, et sont la plupart du temps sur la pointe des pieds pour prendre l’envergure que leurs pieds nus posés à plat ne peuvent avoir. les p’tites curieuses, c’est surtout une projection de certaines peurs, notamment celle de l’avenir et de l’inconnu. La nudité de ces femmes évoque la mise à nu que chacun d’entre nous peut ressentir lorsqu’il se retrouve confronté à une expérience future dont il ne connait pas les aboutissants et qui lui évoque un sentiment de crainte.
Lorsque nous sommes dans la position de découvrir une situation nouvelle qui peut nous faire peur, l’envie de jeter un oeil pour avoir un aperçu de ce qui nous attend agit comme un geste rassurant. De manière générale, le fantasme de l’inconnu peut effrayer car il fait appel à l’imaginaire et nous renvoie directement à nos craintes les plus inconscientes. Les apercevoir nous permet, au contraire, de se faire une idée plus précise de la situation à venir et, même si elle peut nous effrayer davantage si la vision est négative, elle nous permet le plus clair du temps de rationaliser ces craintes et de les rendre plus concrètes et rationnelles!