Le nurbex abordé lors d’une interview de Ghislain Posscat
J’ai récemment été contacté par Philippe Latil pour une interview parue dans un magazine de luxe masculin Suisse, Agefi Life.
Vous pouvez lire cette interview sur le nurbex ici.
J’ai beaucoup apprécié parler avec lui car, une fois n’est pas une coutume, j’ai eu affaire à un vrai journaliste, une vraie préparation et surtout de vraies questions qu’on ne m’avait jusqu’ici jamais posées.
Et croyez moi, ça change des interview bateau toutes faites. J’aime les gens qui connaissent leur métier et qui le font à l’ancienne!
L’inventeur du nurbex: vous êtes sûr?
Dans cet article, on m’attribue officiellement la paternité du terme « nurbex » et la création de ce style.
Pourtant, promis, j’avais bien précisé que d’autres l’avaient fait avant moi et que je n’ai rien pour affirmer que je suis le premier à utiliser officiellement ce terme.
Mais pour Philippe, personne ne le fais comme moi… Alors allons-y! 😉
C’est très flatteur, et j’avoue avoir sourit quand j’ai lu l’article.
Je vois d’ici des photographes ricaner voire pire, s’indigner. « CooOOmment, c’est honteux »… allez, no stress!
Bon entre nous, je ne pense pas que ce soit vrai, et ça n’a pas vraiment d’intérêt pour moi de savoir si oui ou non c’est le cas. je suis ce que je suis, et mon style artistique va avec.
Il est vrai que j’ai utilisé ce terme sur mon site depuis déjà fort longtemps et que je me suis toujours amusé avec cette contraction des termes « Nu » et « Urbex ».
A cette époque, internet n’était pas encore ce qu’il est aujourd’hui, et je ne me suis jamais inspiré de personne.
Cette envie de créer des photos dans ce lieux m’est venue alors que je me demandais comment me démarquer dans cet univers très concurrencé de la photo de nu.
Et puis personne ne pourra dire que les lieux abandonnés sont une passade dans ma vie.
J’ai un style et je le sais, et j’ai tout fait pour appuyer cette originalité et ainsi me démarquer.
Désormais j’en vismais voilà, aujourd’hui, ce n’est plus se démarquer que faire du nu dans lieux abandonnés, du nurbex pour reprendre ce terme.
Urbex et Nurbex: une vraie tendance
Auparavant c’était une réelle originalité, une occasion de créer artistiquement parlant de manière différente.
Aujourd’hui et bien… c’est la mode! j’ai limite le plus grand respect pour les photographes qui n’ont jamais fait ça!
Comme évoqué, « nurbex » est la contraction de « Nu » (oui, je fais bien de la photo de nu et c’est d’ailleurs mon métier car je refuse de faire autre chose) et de Urbex (terme contracté signifiant en anglais urban exploration, la découverte des lieux urbains).
Je ne fais pas d’urbex: je visite des lieux abandonnés 😉
Personnellement, je ne me suis d’ailleurs jamais considéré comme faisant de l’urbex.
Et puis d’ailleurs, puisque je suis rarement dans des zones urbaines pour organiser mes shooting photo nurbex, dois-je être considéré comme faisant du rurbex (de l’urbex en zone rural quoi!) ?
Vous l’aurez compris, je suis un brin ironique!
Donc comme je le disais, je ne me considère pas faire de l’urbex.
Premièrement parce que je visitais déjà des lieux abandonnés quand j’avais 6-7 ans, tout seul, avec mon petit bicloune rouge et mon courage de gamin. A cette époque, très franchement le nombre de personnes qui s’intéressaient à ce genre de découverte devait se compter sur les doigts de quelques mains.
Secondement car je n’aime pas faire partie d’un courant, d’une espèce de mode dans laquelle je ne me reconnais pas. Cette espèce de « guéguerre » qui fait croire que certains ont un quelconque pouvoir car ils « détiennent » ce qu’ils croient être le Saint Graal (en l’occurrence la localisation de certains endroits) n’est plus de mon âge.
Troisièmement car faire de l’urbex, c’est explorer, découvrir. Quand on y amène un modèle, j’espère que les photographes ont autre chose à faire que « découvrir » un lieu qu’ils sont censés déjà connaitre pour faire leur séance.
Et puis entre nous, j’ai dû visiter des centaines et des centaines de lieux alors quand j’en repère un, c’est forcément pour un projet de nu.
Enfin car, de nos jours, le nurbex: le nu et les lieux abandonnés sont un thème abordé par un peu de trop de photographes à mon gout, parfois dans des conditions que je déplore.
Le nu et l’urbex: soyez original bor… !
Je n’aime pas critiquer ou cracher dans la soupe, mais c’est très rare que je vois des photos de nu réalisées dans des lieux abandonnés grâce auxquelles je sois ébloui.
Quand on a du talent, qu’on ‘est créatif, les lieux abandonnés sont simplement l’un des endroits dans lesquels ces propriétés peuvent s’exprimer, dans lesquelles on peut raconter des histoires, faire rêver le spectateur et soi au passage.
Alors quand je vois le « vrai » photographe de base qui amène un modèle et qui fait avec lui dans un lieu abandonné, mystérieux et poétique la même chose que ce qu’il aurait fait dans un studio, dans la rue ou dans un couloir, j’enrage… et du coup j’enrage souvent.
Ca ma rassure aussi, et du coup je suis souvent rassuré!
Parfois, on m’a même dit « vous n’êtes pas original, votre style ressemble à machin ».
Pourtant, il a plusieurs monsieur et même madame « machin » qui m’ont écrit un mail il y a quelques années pour me demander des conseil et qui, ensuite ont fait du copié collé, j’en ai vu quelques uns.
Ca ne me pose pas de problème, au contraire je trouve ça rigolo car quand on est copié, on a toujours un temps d’avance.
Pour moi, mélanger nu et urbex doit respecter des codes.
Ces lieux abandonnés me sont si chers que je ne supporte pas voir des photographes qui y amènent des modèles et qui font preuve d’un manque de créativité flagrant. A mes yeux, c’est une manière de ne pas respecter ces endroits.
Il y a quelques temps, j’ai vu un post d’un photographe disant avec beaucoup d’humour et une pointe d’ironie, sur un réseau social : « je suis original, je ne fais pas d’urbex ». J’ai trouvé cette remarque d’une cruelle vérité.
Bref… je fais du nurbex !
Comme beaucoup de chose dans la société, ce qui est conspué et dérangeant un jour va en un clin d’oeil se retrouver propulsé en réelle source d’intérêt.
Certains, dont je m’estime faire parti au même titre que beaucoup d’autres, ont réussi à faire naître un intérêt sans autre but que de faire ce qui leur plaisait, et sans se soucier du regard des autres.
A mes yeux, c’est ça être un artiste: créer avant tout pour soi, et jamais pour les autres. être avant-gardiste aussi, et oser ce que d’autres n’osent pas.
Peu importe le regard, la critique, il faut croire en soi car l’art est aussi et surtout une forme de développement personnel, d’accomplissement de soi.
Créer pour plaire, c’est être un vrai petit mouton, être dépendant et prisonnier de sa création et surtout risquer, un beau jour, de n’être plus qu’un mouton au milieu du troupeau.. Bèèèèèè 😉
Bref, tout ça pour dire que j’ai apprécié, avec humour, cette paternité du terme « nurbex » qu’on m’attribue.
Je le prends avec humour, et sans aucune prétention bien entendu car je sais que ce n’est pas vrai et que d’autres l’on fait bien avant moi.
Toutefois, en France, il est clair que peu de photographes sont autant liés avec ces endroits que moi. Alors finalement, why not? 🙂
La nature reprend ses droits : une série photo de nu artistique féminin
Sujet prépondérant dans les créations de nu artistique féminin que je réalise en zones nurbex, la nature reprend toujours ses droits qu’on lui a un jour volés, comme s’il s’agissait d’une mise au point sur le rapport de force entre ceux qui la violent et elle, notre hôte majeur.
Cet aspect apporte une notion d’intemporalité que j’adore, et nous rappelle qu’elle subsistera bien après notre passage sur terre.
Ces écrins de verdure représentent un véritable poumon dans mes shooting photo et mes compositions. Mieux, ils apportent une réelle direction artistique et sont parfois le centre de série de photos de nu.
Ces lieux ne sont abandonnés que par l’Homme, car un nouveau cycle naturel commence un jour ou l’autre pour y engendrer un futur organique qui désagrège petit à petit ce que l’homme y a construit.
A l’époque où une bande d’amis et moi même organisions de grandes soirées sauvages et sonores dans ce genre de lieux, elle était le gage de l’atmosphère globale de l’événement et même, parfois, de l’ambiance musicale offerte aux ravers.
Elle garantissait que, le petit matin venu, le théâtre de la nuit n’aurait pas des airs apocalyptiques.
Désormais ce ne sont plus de gros murs d’enceintes que j’y installe mais uniquement des modèles, et généralement des modèles de nu artistique féminins.
Le lieu, la nature et le modèle y sont pour moi un unique personnage triangulaire qui permet de donner tout son sens à mes idées et de créer des compositions reflétant mon état d’esprit..
Finalement qu’il s’agissent de lieux abandonnés ou pas, la nature décide de tout, même si elle semble se laisser dompter.
Tel un propriétaire qui se lèvera un jour mal luné pour cause de dégradations répétés dans son bien, elle nous chassera comme des malpropres pour reprendre ce qui lui appartient.
Cette envie de découvrir des lieux abandonnés vient de mon enfance,et plus particulièrement d’une usine que je voyais chaque jour.
Je me rappelle de cette usine comme si c’était hier. Chaque jour je la contemplais au loin, du haut de ma fenêtre.
Si vous souhaitez savoir en détail ce qui m’a toujours plu dans les lieux abandonnés, je vous invite à cliquer ci-après pour découvrir un article dédié à l’urbex.
Vous pouvez aussi choisir de lire une interview pour un magazine suisse qui m’a officiellement nommé « inventeur du nu-rbex » 🙂
Ghislain Posscat et les shooting photo nurbex
Nurbex … quel est ce terme barbare? 🙂
Selon wikipédia, « l’urbex est la contraction du terme « URBan EXploration » et désigne l’action de visiter des lieux construits par l’homme, abandonnés ou non, en général interdits d’accès ou tout du moins cachés ou difficiles d’accès. »
Je ne considère pas mon travail comme de l’urbex au sens propre du terme, et d’ailleurs je ne me définie pas comme un « urbexeur »!
En effet, désormais, je visite ces lieux avec une petite idée derrière la tête, celle d’y amener un modele photo pour ensuite y organiser un shooting photo urbex.
Mes créations sont avant tout un concept à part entière! Au mieux, si vous voulez vraiment nommer le lien entre les lieux abandonnés et le nu, appelons-le donc du nurbex!
Un jour, le terme nurbex m’a semblé être très approprié pour définir une grande partie de mon travail.
Je suis en effet spécialisé dans la photo erotique, et je shoot très souvent en urbex.
La contraction des deux termes donne donc le mot nurbex. En fait, il m’a surtout fait sourire, et je l’ai adoptée quand je me suis rendu compte qu’il existait déjà, et que certains en faisaient une utilisation très sérieuse!
A mes yeux, ce terme est plutôt un clin d’oeil qu’une réelle dénomination, voire presque un pied de nez à ceux qui utilisent à outrance le terme urbex, dont certains croient qu’ils détiennent un réel pouvoir car eux connaissent la localisation du Graal.
Ce terme n’appartient à personne, à moins que quelqu’un dépose un jour la marque. Et encore, l’antériorité de son utilisation chez certains photographes fera voler en éclat ce dépôt de marque!
Pourquoi le Nurbex?
Depuis mon premier appareil photo, à l’âge 6 ans, la photo me passionne.
Dès mon premier amour , j’ai toujours été fasciné par la beauté féminine.
Depuis mon premier regard vers l’extérieur, à un âge où mes yeux dépassaient à peine de la fenêtre, les lieux abandonnés m’intriguent car ils faisaient parti de mon quotidien. Un jour, une connexion s’est faite en moi! TILT!
Depuis que j’ai réunit ces 3 aspects essentiels de ma vie, mon chemin artistique est clair et limpide.
Trouver son style artistique
Je débutais dans la photo de nu et me cherchais un style artistique, une identité.
Cherchant l’inspiration, je voyais de nombreux photographes très créatifs, et d’autres franchement pathétiques, sans aucune créativité.
Aussi je voulais impérativement m’éloigner de cette 2nde catégorie. A défaut de créer un style à proprement parler, je voulais au moins tendre vers cela.
Mais trouver son style n’est pas aisé.
Il ne suffit pas de réfléchir, ou de mettre des idées les unes à la suites des autres.
Pourtant j’ai cherché, et encore cherché. Et puis un jour je me suis rendu compte que je connaissais un lieu abandonné perdu à côté de chez mes parents.
Mon 1er shooting nurbex
J’y ai donc amené une amie, sans préparation, sans intention, sans rien si ce n’est un appareil photo.
Il faut bien l’avouer, ce shooting photo nurbex fut médiocre, mais deux points se dégageaient:
nous avions passé un très bon moment, qui nous avait procuré des frissons
j’étais passé par des chemins de mon enfance, et ce périple m’avait projeté dans mon passé
J’ai ensuite recommencé l’expérience, encore et encore. Malgré cela, rien ne se dessinait. Aussi j’ai mis longtemps à comprendre que ma recherche artistique était tout simplement ancrée en moi.
Quand mon travail artistique est devenu plus qualitatif,et que j’ai commencé à rencontrer un vif succès, j’ai enfin compris que mon identité artistique se trouvait tout simplement dans mon passé, mon éducation, dans ma vision du monde.
Si vous vous cherchez en tant que photographe, je vous invite à faire un long voyage introspectif pour vous trouver.
Se poser la question n’apporte aucune réponse.
En revanche, chercher ce sens au quotidien va forcément entraîner de événements qui vont tendre vers votre quête.
Cela fait quelques années que la photo de nu artistique constitue mon principal intérêt.
Je me défini d’ailleurs plus comme une personne ayant choisi la photo comme terrain d’expérimentation que comme un réel photographe.
Disons comme un réalisateur d’images! Bien entendu je ne suis pas le seul à créer des histoires dans des lieux abandonnés.
… MAIS… je mets au défi la plupart d’avoir une histoire si proche avec ces endroits durant plus de 30 ans. Quiconque de créer dans un contexte où lieux abandonnés et enfance impactent ensemble la création, et parfois ne font qu’un.
Des histoires éphémères
J’ai toujours gardé le goût de ces endroits qui, pour quelques heures, renaissent de leurs cendres et créent le décor d’une nouvelle histoire éphémère.
Désormais, ces instants sont teintés d’une touche sensuelle apportée par des modèles féminins.
J’aime redonner vie à ces lieux oubliés, abîmés par le temps, souvent conspués et dérangeants, mais toujours chargés d’une énergie unique.
Ils indiquent que des émotions y ont été vécues.
Très souvent, les murs ont imprimé des histoires, où chacun a laissé une tranche de sa vie, qui s’y est parfois arrêtée en un instant.
Comme si l’urgence avait fait évacuer l’endroit!
Bien que mes créations se fassent dans tout type de lieux, ces bâtiments étranges ont de loin ma préférence.
Si l’endroit dérange, s’il impressionne, voire s’il fait peur, c’est donc là que je veux aller.
C’est peut-être dû à mon goût pour une forme de provocation, et au fait que j’ai toujours été attiré par les contrastes, les oppositions, l’inverse de ce que véhicule la morale bien pensante.
L’ambiance chaotique de ces lieux, ce qu’ils dégagent et le ressenti de l’Homme à leur égard est l’opposition parfaite de ce que représente la gente féminine, à savoir la sensualité, la douceur, et surtout la vie.
Pourquoi du nurbex
Pour répondre à l’opposition naturelle entre la vie et la mort.
Dans mon esprit, ce contraste répond à la dualité naturelle entre la vie – engendrée par la Femme – et la mort – inspirée par ces lieux abandonnés nus, désossés et mis à mal par le temps.
Pour que l’un et l’autre se confrontent à armes égales, les femmes que je photographie y sont donc nues.
C’est le décor et son atmosphère qui habillent la nudité de ces modèles, devenant partie intégrante de l’histoire éphémère racontée en photos.
Bien sûr il y a parfois des talons, ou quelques froufrous.
Mais l’essentiel est ailleurs.
En effet, mon évolution a tendance à abandonner la notion érotique au profit de la nudité pure, donc sans aucun codes sociaux.
Dans tout ce que j’ai entrepris, j’ai fait en sorte de respecter une valeur à laquelle je tiens beaucoup: « Plutôt que tenter de faire mieux, autant réussir à faire différemment!«
Aussi j’ai toujours apporté mon histoire personnelle, donc unique, à mon travail.
Vous le savez désormais, les émotions dégagées dans mes créations sont souvent celles de mon enfance, qui fait partie intégrante de mon travail.
Pour conclure sur le nurbex
Faire un shooting photo, qu’il s’agisse de nurbex ou pas, ne relève pas de la simple prestation, bien au contraire. En effet, il s’agit avant tout d’un voyage, d’une réelle expérience à laquelle je vous invite.
Quoi de plus singulier qu’une femme nue dans un lieu sans vie ?
J’aime le parallèle entre ses courbes, le vide, le chaos et la vie.
Cette combinaison engendre une réflexion et des émotions, plaisantes ou dérangeantes.
La difficulté de ma recherche réside dans le fait que ces lieux doivent avoir une vraie histoire, une âme. C’est le cas d’hôpitaux abandonnés, piscines, anciens bastions de la Résistance, forts militaires, complexes industriels et agricoles, etc.
Je ne touche ni ne déplace jamais rien, et respecte ce que l’endroit me donne. Je souhaite simplement lui apporter, pendant quelques heures, une nouvelle histoire.
Quelque soit le lieu où se déroule la séance photo de nu artistique, ma touche restera la même et je vous garantie un résultat unique et intègre et vous invite à un « voyage en images » dans mon univers.
Découvrez moi en regardant ce reportage TV lié au nurbex et diffusé sur D17
Cette série intitulée « Des-équilibre(s) » axe ma composition autour de la contorsion et de l’équilibre, et plus généralement autour d’acrobates nues.
Elle a réellement commencé un jour tragique: le vendredi 13 novembre 2015, jour des attentats de Paris.
Il s’agissait à la base de réaliser un duo avec des contorsionnistes nues qui viendrait s’ajouter aux précédentes images déjà réalisées avec chacune d’entre elle dans des lieux abandonnées (cf images ci-dessous), sans but bien précis.(suite…)